Dans ce blog vous trouverez des portraits de quelques centaines de plantes et fleurs sauvages du Périgord. Au fil des saisons des nouvelles images seront ajoutées.

Corine Oosterlee, botaniste et photographe, vous propose également des Balades Botaniques guidées et autres activités autour de la flore sauvage, la végétation et la nature en Périgord. Pour en savoir plus regardez sur baladebotanique.fr.

Son site photographie est corineoosterlee.com.


13 décembre 2015

Immortelle d'Italie


Avec les températures élevées de novembre et décembre beaucoup de plantes ont commencé une deuxième floraison. Cette petite arbuste, l'Immortelle d'Italie (Helichrysum stoechas), montre quelques têtes de fleurs jaunes. La plante est grisâtre parce qu'elle est couverte de poils doux.




C'est une plante méditerranéenne et elle adore le soleil et la sècheresse, donc on la trouve en Dordogne exclusivement aux pentes exposées sud sur sol calcaire.







Les têtes de fleurs fanées de l'été sont encore visibles. Quand on frotte une fleur entre les mains on a l'idée d'ouvrir le rangement d'épices dans la cuisine, elle sent fortement le curry.




Est-ce que le petit gel de la nuit va arrêter la floraison tardive?







12 décembre 2015

Bouillon blanc


Une sorte de chou, avec ces grandes feuilles un peu en pagaille?



Non, c'est la rosette d'hiver d'une molène, le Bouillon blanc (Verbascum thapsus). Les feuilles ne sont pas comestibles du tout, elles sont couvertes de poils.







Un agrandissement de deux centimètres carrés de la surface d'une feuille. Les sphères sont des gouttelettes de rosée, on voit les nervures, et aussi les poils ramifiés en forme d'étoile.








Une rosette au ras du sol. Ce matin les feuilles étaient couverts de cristaux de glace; peut-être que les poils en étoile aident la plante à résister au gel.




Et voilà ce qui sort de cette rosette en été. La tige florifère du Bouillon blanc peut atteindre plus d'un mètre de hauteur.








Les fleurs sont jaunes, elles aussi en pagaille. La plante ne fleurit pas de bas en haut ou de haut en bas mais commence à fleurir au milieu de la tige, parfois à plusieurs endroits en même temps.



26 novembre 2015

Calendriers 2016


Un peu de flore du Périgord chez vous ...

 

Aussi une bonne idée cadeau!







24 novembre 2015

Marguérite


Enfin il a gelé un peu, et les Marguérites (Leucanthemum vulgare) n'ont pas l'air tellement contentes. Le mois de novembre très doux les avait incité de faire des fleurs comme si c'était le printemps.



Voilà le résultat d'une nuit sous zéro.







22 octobre 2015

Vergerette âcre


Il y a encore beaucoup de fleurs. Dans la lumière douce d'une journée automnale ensoleillée elles se montrent à leurs plus belles.





Ici, la Vergerette âcre (Erigeron acer) forme une touffe de couleurs douces dans l'herbe d'une friche.



La plupart de la plante est dans les roses, rouges et lilas, seulement les fleurs au centre de la capitule sont plutôt jaunâtres.




10 octobre 2015

Galéopsis à feuilles étroites


A côté des Odontites de Jaubert on voit une fleur de couleur pourpre.




Il y en a même beaucoup, et c'est très voyant. Le Galéopsis à feuilles étroites (Galeopsis angustifolia), lui aussi, est une plante messicole.





Il fleurit après la récolte parmi les brins de blés, et la floraison peut perdurer jusqu'aux gelées. Si l'agriculteur ne laboure pas en fin d'automne, évidemment.





Vue de près, elle est jolie la petite fleur.








3 octobre 2015

Odontite de Jaubert


On a besoin d'un peu de chance pour trouver l'Odontite de Jaubert (Odontites jaubertianus). Il ne fleurit que quelques semaines fin septembre et la floraison ne saute pas exactement aux yeux. On ne le trouve pas au bord d'un chemin, il préfère les champs agricoles ou les friches. Et quand il n'est pas en fleur il ressemble vraiment beaucoup aux autres odontites.







C'est une plante endémique de la France, cela veut dire qu'il ne pousse que chez nous. On pensait que l'Odontite de Jaubert était presque disparu du département de la Dordogne. Mais non, à la limite de ce champ de céréales moissonné il pousse en multitude. Ici on voit quelques dizaines de pieds, un peu cachés par la végétation autour.






La plante ressemble beaucoup à l'Odontite jaune, les mêmes tiges rougeâtres avec des branches opposées assez raides. Peut-être que l'Odontite de Jaubert est un peu plus trapu. On voit des plantes avec des fleurs rose saumon ou jaune pâle, parfois mélangées avec des plantes à fleurs plutôt jaune lavées d'orange. C'est normal, l'Odontite de Jaubert se décline en deux couleurs différentes.






Probablement parce qu'il est issu de deux ancêtres aux couleurs différents, l'Odontite jaune et l'Odontite rouge. Il est un allopolyploïde, cela veut dire que dans le temps, pendant l'hybridisation entre les deux espèces parents, la nouvelle espèce a gardé, ou même multiplié, tous les chromosomes de ses parents. On pense qu'il a la possibilité de montrer les deux couleurs et que chaque plante 'choisit' sa couleur en fonction des circonstances.





Les fleurs sont un peu plus fermées, et un peu plus poilues que chez les autres espèces d'Odondite.

17 septembre 2015

Cirse acaule


A la fin de l'été on trouve ça et là un joli petit chardon parmi les herbes. Les feuilles sont piquantes comme chez les grands! Le Cirse acaule (Cirsium acaule) pousse au ras du sol dans les prairies calcicoles.




La fleur n'a pas de tige.



Ou plutôt, à peine de tige.
A côté de la fleur, à droite, on voit quelques aigrettes.



Elles portent les graines, lumineuses et décoratives dans la lumière rasante à la fin de la journée.




Elodée dense


L'eau de la Dordogne a monté en température pendant cet été chaud. Cela a permis a certaines plantes aquatiques de faire une explosion de nouvelles pousses. Ici, en amont d'un barrage l'eau est calme, et deux Elodées différentes serpentent dans l'eau.


Les serpents épais sont les pousses de l'Elodée dense (Egeria densa) et les serpents fines les ramifications de l'Elodée crépue (Lagarosiphon major). Les deux sont originaires de pays plus chauds, la première de l'Amérique du Sud, et l'autre de l'Afrique du Sud. Peut-être qu'elles sont échappées d'un aquarium, ou qu'elles ont fait l'autostop avec un bateau. N'importe comment, maintenant elles sont ici et en plein épanouissement. On dirait presque des envahissantes.




Les pousses de l'Elodée dense sont presque élégantes dans l'eau un peu trouble.



Et oui, il y a des fleurs. Elles flottent sur la surface de l'eau sur des longues tiges. En France, l'Elodée dense ne fait que des fleurs mâles et se reproduit par voie végétative; des branches se détachent de la plante mère et se déplacent avec le courant ou avec les canards et cygnes.




10 août 2015

Carthame laineux


Un mur de chardons dans ce champ de culture. L'agriculteur a perdu tout espoir de pouvoir récolter quelquechose cet année; le maïs qu'il a semé n'a à peine germé. Il faisait trop sec et trop chaud. Et il n'a même pas pris la peine de désherber.




Tant mieux pour le Carthame laineux (Carthamus lanatus). On ne le voit pas souvent en de telles quantités, en fait, on ne le voit presque jamais, il est devenu très rare. Les plantes ont l'air d'être presque morts, mais non. Ils s'adaptent à la sècheresse, seulement la partie la plus haute des plantes est encore verte.


Quand-même, dans un autre champ, une culture de blé après la récolte, poussent aussi quelques pieds.




Ici, il a encore quelques fleurs jaunes. Le Carthame laineux est plutôt piquant, ses feuilles et bractées sont épineuses et dures, pas du tout la douceur de la laine.




Les graines sont assez grands, et elles portent une couronne d'écailles.





Il y en a beaucoup dans ce champ pierreux. Est-ce qu'elles vont donner des nouvelles plantes le printemps prochain, ou est-ce que les campagnols vont les manger toutes?




31 juillet 2015

Cuscute du Bident


Les Cuscutes sont des plantes parasitaires. Elles n'ont pas de racines et non plus de feuilles, et avec leurs tiges fines elles se serpentent autour de la plante hôtesse. Avec des petits sucoirs elles prennent la sève de celle-ci.

La Cuscute du Bident (Cuscuta scandens) est considérée comme une plante invasive. D'ailleurs la plante qu'elle a choisie ici comme source de nourriture, une Renouée du Japon (Reynoutria japonica), l'est aussi.







La Cuscute du Bident est encore rare en Périgord, mais elle est en expansion. Elle pousse ça et là sur les berges de la Dordogne, et la rivière la sert comme moyen de transport.






Beaucoup de petites fleurs blanches vont donner beaucoup de petits fruits ronds.



14 juillet 2015

Phalangère rameuse


Une nuage blanche sous les pins...





Des milliers de petites fleurs blanches s'épanouient. La Phalangères rameuse (Anthericum ramosum) est en fleur.Il ny a pas toujours tant de fleurs ensemble, parfois on ne trouve qu'un petit groupe de quelques pieds.




Elle est une plante à bulbe, avec des tiges et feuilles fines et des fleurs délicats.



Oui, elle est proche des lys. Comme le Lys, et d'ailleurs beaucoup d'autres plantes à bulbes, elle a six pétales et des feuilles à nervure parallèles.



10 juillet 2015

Brunelle à feuilles hastées


Il n'y a pas beaucoup de fleurs dans les châtaigneraies, mais parfois on en trouve. Ici, parmi les feuilles vertes des jeunes châtaigniers, un pied de la Brunelle à feuilles hastées (Prunella hastifolia).




Pas tellement facile à voir, mais, en fait, elle a des feuilles hastées.


 



Les grandes fleurs bleues aiment bien de voir un peu du soleil. Cet exemplaire pousse dans une clairière.



8 juillet 2015

Epipactis à grandes feuilles


On peut passer à côté sans le voir. Même si c'est une plante assez grande, jusqu'à 80 cm de hauteur. L'Epipactis à large feuilles (Epipactis helleborine) se confond bien avec son environnement, il pousse à l'ombre des arbres et il a des couleurs assez discrètes.




Mais qu'il est beau, quand on regarde les fleurs de près!



Chaque pied est différent, même si les fleurs sont toujours dans les tonalités de vert, rouge et pourpre avec une touche de jaune.

Il fleurit de mi-juin à fin juillet. Cet année la floraison ne durera pas longtemps, il fait trop sec et trop chaud.




25 juin 2015

Epiaire droite


Dans les derniers rayons du soleil, sur une pente herbeuse.




L'Epiaire droite (Stachys recta) est une plante de la famille des Lamiacées qui pousse dans les pelouses et les champs sur calcaire. Comme la plupart des lamiacées, elle a une tige carrée et des feuilles opposées.






Si on regarde de près, on voit que ses petites fleurs sont vraiment belles, d'un blanc crème avec des tirets et taches rouges. Les étamines sous le lèvre supérieur s'écartent comme des bras ouvertes pour bien accueillir les insectes pollinisateurs.




24 juin 2015

Germandrée des montagnes


Au ras du sol, sur une pente pierreuse et sèche, pousse un tout petit arbuste.





Les branches du Germandrée des montagnes (Teucrium montanum) sont comme colllées au sol.





En juin elle fleurit avec des touffes de fleurs crèmes. Comme dans toutes les germandrées, elles ont une labelle grande, mais pas de lèvre supérieure. Les étamines dépassent la fleur.



31 mai 2015

Un drame


Chez la plupart des fleurs le pollen est une sorte de poussière fine. Quand un insecte visite une fleur il en est saupoudré et il le porte dans ses poils vers une autre fleur qui sera ainsi pollinisée.

Chez les orchidées, on trouve dans chaque fleurs deux pollinies en forme de petite massue. Au sommet de la pollinie se trouve le pollen, à l'autre côte de la colle. Quand un insecte visite la fleur, la pollinie se détache et se colle à la tête de l'insecte. L'insecte poursuit son chemin avec une ou deux protubérations sur sa tête. Quand il commence à butiner un autre fleur, le bout avec le pollen de la petite massue touche le stigmate de celle-là et elle sera pollinisée.

Si tout va comme il se doit.


Voilà un petit papillon, un Damier des prés (Mellicta parthenoides) posé sur un Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis), dans la lumière douce du soir. Oui, c'est beau!



Mais il ne bouge pas du tout! Est-ce qu'il est endormi? Non, il est épuisé, et peut-être affamé, au milieu des fleurs pleines de nectar.



Après quelques minutes il commence à bouger et il essaye de mettre son proboscis dans une fleur. Le nectar se trouve au fond de l'éperon fin et long de la fleur. Il n'arrive pas à le faire, son proboscis ne rentre pas.
Des pollinies d'orchidée s'y sont collées et elles empêchent qu'il le rentre dans l'éperon. Sur les photos on voit les pollinies comme des petits objets jaune et violet.




Il essaye de se débarasser des pollinies, il frotte sa patte le long du proboscis. En vain, la colle est trop forte.



Encore une fois. Non, il n'y arrive pas.




Il n'a plus d'énergie pour continuer. Il ne peut même pas replier son proboscis comme il le faut. Est-ce qu'il va survivre? Non, si la colle ne lâche pas, il va mourir de faim et de soif et de fatigue.

On ne peut pas l'aider avec une pincette, il est trop fragile. Et on ne peut pas amener les papillons sauvages chez le vétérinaire. Non, ça ne va pas.