Dans ce blog vous trouverez des portraits de quelques centaines de plantes et fleurs sauvages du Périgord. Au fil des saisons des nouvelles images seront ajoutées.

Corine Oosterlee, botaniste et photographe, vous propose également des Balades Botaniques guidées et autres activités autour de la flore sauvage, la végétation et la nature en Périgord. Pour en savoir plus regardez sur baladebotanique.fr.

Son site photographie est corineoosterlee.com.


23 décembre 2014

Chênes


Chaque espèce de chêne a ses préférences concernant le type de sol et d'humidité. Parce qu'en Périgord les sols secs et calcaires se trouvent parfois côte à côte des sols limoneux et plus profonds et humides, les différents chênes sont parfois des voisins proches.

Lui, il est sans aucun doute un jeune chêne pubescent (Quercus pubescens).




La photo est prise hier, avec les premières gelées de cet hiver, à la lisière d'un bois sur calcaire. Il a encore des feuilles vivantes, ce qui est normal pour un jeune arbre, surtout quand l'automne est doux comme cet année. Les chênes pubescents gardent souvent leurs feuilles mortes sur les branches. Les feuilles ondulées et lobées à la base sont spécifiques pour cet espèce.

Ci-dessous on voit, parmi les feuilles de châtaignier, des feuilles de chêne avec des longues lobes. Elle sont tombées d'un grand Chêne tauzin (Quercus pyrenaica). Il pousse sur les mêmes sols argileux que le châtaigner, il n'aime pas du tout le calcaire.

 

Le Chêne tauzin est facile à reconnaître à ses feuilles. Elles sont profondement découpées et parfois assez grands, comme la feuille en haut à droite. Aussi les feuilles sont duveteuses, mais cela se ne voit plus sur les feuilles mortes.

Les feuilles ci-dessous sont tombées sur un sol profond et limoneux. A l'oeil, il y a plusieurs espèces, le Chêne pubescente, mais aussi quelques feuilles qui pourraient être tombées d'un Chêne sessile (Quercus petraea).





On ne trouve pas souvent ce chêne en Périgord. Il a des feuilles assez planes et régulières, non ondulées, et en coin à la base, sur un long pédoncule. Et oui, à cet endroit se trouvent quelques grands chênes avec des troncs longs qui se prolongent dans le cime étroit, typique pour cet espèce. Mais ce n'est pas facile avec les chênes, il se hybridisent facilement entre eux et il y a une grande variabilité.

22 décembre 2014

Capillaire des murailles


Un environnement typiquement Périgourdin pour cette petite fougère. La Capillaire des murailles (Asplenium trichomanes subsp. quadrivalens) a choisi comme habitat un mur en ruine d'une ancienne ferme dans les bois, abandonnée pendant l'exode rural.



Elle couvre une partie du mur avec ces frondes pendantes.





Ici elle pousse sur un vieux tronc d'arbre couvert de mousse et lierre. La pluie rend ses petites frondes encore plus luisantes.

8 décembre 2014

Lamier tacheté


Proche des rivières on trouve des sols marécageuses qui n'ont pas de valeur pour l'agriculture. On y a planté des peupliers, pour les drainer et pour profiter d'une recolte de bois. Donc le long de la Vézère et de la Dordogne on trouve des grandes peupleraies, les arbres plantés en rangs. Malgré une certaine monotonie on y trouve beaucoup des fleurs, et si l'entretien laisse à désirer, aussi des arbustes et jeunes arbres d'autres espèces que le peuplier y commencent à pousser. Ici le sol sous les arbres est couvert d'un tapis de Lamier tacheté (Lamium maculatum), une plante vivace avec des tiges carrés et des feuilles très verts qui peut couvrir en peu de temps une grande surface.




Il fleurit presque douze mois par an, du moins quand l'hiver est doux et l'été pas trop sec. Parfois les feuilles sont tachetées, le labelle de la fleur l'est toujours.






25 novembre 2014

Polystic à soies


Beaucoup de fougères gardent longtemps leurs feuilles en hiver, parfois même jusqu'au printemps. Mais pour trouver cette espèce en toute beauté il faut se dépêcher, dans quelques semaines elle va  perdre ses frondes. Ce magnifique Polystic à soies (Polystichum setiferum) pousse dans une vallée sombre, pas très loin d'une source.




Ses frondes longues sont souples et douces au toucher. La fronde est deux fois divisée, en première instance en pennes qui à leur tour sont composées de pinnules. Les pinnules sont dentées et chaque dent porte une pointe longue et douce. Dans l'image ci-dessous, pris en été, on voit une jeune plante. Les frondes ne sont divisées que une fois, et on voit bien les dents des pinnules (ou doit-on dire en ce cas: pennes?). Typique pour cet espèce est la partie basale plus grande de chaque pinnule, comme la pouce d'une moufle.





31 octobre 2014

Calament des bois


Il y a deux ou trois ans on a coupé les charmes ici. Les fougères aigle sont restées, et à la place des arbres il y a maintenant un tapis odorant de fleurs pourpres.






Le Calament des bois (Clinopodium nepeta subsp. sylvaticum) aime les lisières de forêt où il y a un peu plus de lumière que sous les arbres. Il a un odeur agréable qui fait penser à la menthe.




Aussi les feuilles ressemblent celles de certaines espèces de menthe. Ici, une jeune punaise s'est cachée sous une d'elles.



Cet automne ensoleillé et chaud le Calament des bois continue à produire des nouvelles fleurs.




17 octobre 2014

Thésium couché


Une toute petite plante se cache dans l'herbe sèche. Le Thésium divariqué (Thesium humifusum) ne mesure que quelques centimètres de hauteur et il est presque invisible sauf pour quelques fleurs miniatures comme des petites étoiles blanches.






Si on cherche vraiment parmi les brins d'herbe et les mousses on trouve peut-être la racine pivotante d'ou sortent les tiges radiées. Les tiges et aussi les feuilles sont un peu épais, comme chez les plantes grasses, mais pour voir cela vous avez probablement besoin d'une loupe.











29 septembre 2014

Cirse commun


Fin de saison.


Les dernières fleurs d'un Cirse commun (Cirsium vulgare).


16 septembre 2014

Carline commune


Dans une clairière parmi les chênes on peut trouver un petit chardon en forme de candelabre, avec des tiges grêles.

C'est la Carline commune (Carlina vulgaris)




Un matin de fin d'été la prairie était couverte de toiles d'araignée, la Carline commune incluse.


Les feuilles minces sont bien pourvues d'épines. Une tête avec beaucoup de petites fleurs tubulaires est entourée par des bractées jaunes pâles, brillantes comme de la paille.




Même après la floraison la plante est encore belle. Pendant une grande partie de l'hiver les bractées restent sur la plante. Pendant la pluie elles se renferment, et quand le temps deviendra plus sec, elles s'ouvrent et des aigrettes plumeuses comme des petites parachutes avec des graines s'envolent.






9 septembre 2014

Marjolaine sauvage



La Marjolaine sauvage (Origanum vulgare) sent vraiment bon. En fait, on peut la utiliser dans la cuisine, comme sa cousine cultivée.



Comme la menthe, le basilic et beaucoup d'autres plantes odorantes et comestibles, la Marjolaine sauvage appartient à la famille des Lamiacées. Toutes les Lamiacées ont des feuilles opposées et des tiges carrées et des fleurs à symétrie bilatérale.



La Marjolaine sauvage est très commune. Par endroits, les grappes de fleurs rose sale forment des grandes groupes, comme ici au bord d'un chemin.



12 août 2014

Angélique sauvage


Entre prairie et ruisseau il y a une bande de végétation dense.


Parmi les plantes qui aiment les endroits humides qui poussent ici on voit, entre autres, l'Eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum) avec des fleurs roses et l'Angélique sauvage (Angelica sylvestris) avec des fleurs blanches.





Sur une ombelle de l'Angélique sauvage un Tabac d'Espagne (Argynnis paphia) se nourrit de nectar.



Un petit hyménoptère, une punaise et un bourdon sont bien affairés sur les fruits de l'Angélique sauvage. Qu'est-ce qu'ils cherchent?



7 août 2014

Euphorbe à cornes en faucille


Encore une plante messicole.




Dans les cultures sur sol sec et calcaire on peut trouver ce petit Euphorbe à cornes en faucille (Euphorbia falcata). Comme tous les Euphorbes il a un latex blanc un peu gluant qu'on voit quand on casse une tige ou une feuille. Avec la disparition de la culture des blés sans herbicides et sans engrais il est devenu rare dans la région, mais de temps en temps on trouve encore quelques pieds.




Les fleurs des euphorbes sont petites et vertes ou jaunes, bien cachées dans les bractées qui ont ici la forme d'un coeur.




27 juillet 2014

Caucalis à grandes fleurs


Tôt le matin, plein été, un peu de brume.



Dans le temps on cultivait du tabac dans ce champ, mais il a été abandonnée depuis des longues années. Quelques plantes ligneuses, notamment les Genévriers (Juniperus communis), ont eu le temps de grandir. Sous les Genévriers des plantes sauvages ont trouvé leur place et elles fleurissent abondamment. On voit ici des quantités hors commun en pourpre, jaune et blanc, respectivement la Germandrée petit-chêne (Teucrium chamaedrys), l'Orpins réfléchi (Sedum rupestre) et le Caucalis à grandes fleurs (Orlaya grandiflora).




Pour le Caucalis à grandes fleurs 2014 a été une bonne année. Maintenant la floraison est presque terminée et les fruits couverts de petits crochets sont partout où il y un mois on trouvait les fleurs.





Ici et là on trouve encore une ombelle en fleur.



19 juillet 2014

Andryale à feuilles entières


Un champ de céréales très riche en fleurs sauvages.







Dans ce coin l'orange des coquelicots saute aux jeux, et aussi une masse de fleurs jaunes. Deux plantes qui aiment les lieux un peu rudéralisées, comme ce champ qui a été labouré mais pas trop entretenu pour la reste.




La jaune, c'est l'Andryale à fleurs entières (Andryala integrifolia). Elle fleurit dès le début d'été avec une masse de petites capitules de fleurs jaunes citron.




Les tiges et feuilles sont un peu tomenteuseses.



9 juillet 2014

Exposition


Du 6 au 20 juillet vous pouvez voir des photos de Corine Oosterlee à St-Avit-de-Sénieur. Elle y expose une vingtaine de photographies de paysages et détails de feuilles et fleurs.
Pour plus d'informations suivez ce lien






2 juillet 2014

Inule des montagnes


On la trouve également dans les petites collines de la Dordogne, l'Inule de la montagne (Inula montana). C'est une plante qui ne passe pas inaperçue avec ses fleurs d'un jaune lumineux.





Même si, comme cet année, l'herbe dans les pelouses calcaires est haute et dense.






Les tiges et les feuilles sont couverts d'un feutre gris qui donne un aspect velouté à la plante.





22 juin 2014

Platanthère verte


Il faut se dépêcher pour voir cette belle orchidée encore en fleur. La période de floraison de la Platanthère verte (Platanthera chlorantha) est presque terminée.






Voilà encore un pied, caché dans l'herbe haute.

21 juin 2014

Caucalis à feuilles de carotte


Un champ cultivé sur un sol sec et pierreux. Il est pauvre en céreales, mais riche en fleurs.










L'agriculteur n'a pas mis beaucoup d'engrais et il n'a non plus desherbé et ici on trouve des plantes qui sont quasiment disparues ailleurs. Comme par exemple le Caucalis à feuilles de carotte (Caucalis platycarpos), qui fleurit et fait ses fruits avant la moisson et les grandes sècheresses de l'été.





Ici, dans les dernières rayons du soleil couchant, quelques ombelles avec des fruits recouverts de petits crochets.






4 juin 2014

Orobanche du panicaut


Maintenant les orobanches sortent partout. Ce sont des plantes sans chlorophylle avec des tiges blanchâtres ou brunâtres avec parfois une touche de pourpre. Les orobanches parasitent sur les racines d'autres plantes et chaque espèce a ses propres préférences par rapport à sa plante nourricière.






L'Orobanche du panicaut (Orobanche amethystea) pousse, pas de surprise, sur le Panicaut champêtre (Eryngium campestre). A gauche dans l'image deux orobanches, et à droite une feuille du panicaut.






Les fleurs sont en forme d'une tube avec un labelle inférieur trilobé. Au-dessus du labelle supérieur on voit des poils glanduleux.


25 mai 2014

Amourette


Au mois de mai les graminées sont en fleur partout. Les étamines bougent avec le vent comme des petits fanions. Voilà l'Amourette (Briza media).
 
 




24 mai 2014

Silène penché


Parmi l'herbe en lisière d'un bois poussent ces fleurs fines et élégantes.  Le Silène penché (Silene nutans) a des petites fleurs pendantes. Ici elles sont roses.








En général elles sont blanches, mais parfois ils sont rose ou rouge vin, comme on voit ci-dessous. Un mélange de couleurs tendres sur des tiges grêles.







Dans la journée les fleurs ont l'air un peu fanée. Le Silène penché fleurit pendant la nuit, dans la journée les pétales se replient en arrière.




Le matin est arrivé, le soleil monte, on va dormir...


20 avril 2014

Exposition



Exposition  

"Photographies d'une naturaliste" 

du 2 Mai au 14 Juin 2014

 

Dans la galerie Phi2 à Villamblard j'exposerai une trentaine de mes photographies. Vous y trouverez des gros plans, des images des plantes et aussi quelques paysages.
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La galerie est ouverte le vendredi et le samedi 10h-12h et 15h-18h, et en dehors de ces horaires sur simple appel téléphonique au 06 82 81 13 74.
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 55 rue Gabriel Reymond
24140 Villamblard
Tel : 06 82 81 13 74




9 avril 2014

Limodore abortive


Des étranges asperges pourpres qui sortent du sol. On les trouve dans un endroit soleillé parmi les chênes sur sol sec et calcaire, une chênaie, ou même dans une truffière plantée. C'est quoi? Une orchidée sauvage, le Limodore abortive (Limodorum abortivum).


De ses rhizomes souterraines émanent les nouvelles pousses. Dans quelques semaines elles forment des cercles de longues tiges pourpres qui porteront les grandes fleurs pourpres.





Les fleurs s'ouvrent seulement quand il fait vraiment beau. Par temps sombre et pluvieux les fleurs ne s'ouvrent même pas. La plante est souvent cleistogame, elle se pollinise elle-même avec son propre pollen avant l'ouverture des fleurs.  Parfois le Limodore développe des fleurs souterraines que ne voient jamais la lumière du jour, d'où vient son nom.

23 mars 2014

Saxifrage tridactyle


Sur un vieux muret en pierre pousse parmi les mousses une toute petite plante rougeâtre. C'est le Saxifrage tridactyle (Saxifraga tridactylitis).




Il a une vie courte. Il y a quelques semaines les graines ont germé et la plante a vu le jour, maintenant il est en fleur, et bientôt les graines seront formées et se disperseront, et après cela le Saxifrage tridactyle mourra. Il y a beaucoup de ces petites plantes éphemères en ce moment. Dans l'image ci-dessous un pied d'une autre espèce, le Drave de printemps (Erophila verna), pousse entre trois Saxifrages tridactyles.










11 mars 2014

Prunelier


Le Prunelier (Prunus spinosa) a aussi une masse de fleurs blanches. Maintenant les premières fleurs commencent à s'ouvrir, bien avant les feuilles.







Chez le Prunelier les fleurs sont plus petites que chez le Prunier. Elles sont sessiles (ou presque sessiles) sur les branches presque noires. En automne elle produit des petits fruits d'un bleu givré.








 

En général c'est un arbuste de moins de 1 m 50 haut. Le Prunelier est envahissant, des nouvelles tiges se développent depuis les racines et à cette manière il agrandit la surface qu'il couvre. Fin mars certains sous-bois, friches et haies champêtres sont couverts de fleurs blanches comme une couche de neige. On appelle le Prunelier aussi 'ronce noire', comme chez des vraies ronces sa végétation peut être très très dense et quasiment inpénétrable à cause des grandes épines qui couvrent les branches.