Chaque espèce de chêne a ses préférences concernant le type de sol et d'humidité. Parce qu'en Périgord les sols secs et calcaires se trouvent parfois côte à côte des sols limoneux et plus profonds et humides, les différents chênes sont parfois des voisins proches.
Lui, il est sans aucun doute un jeune chêne pubescent (Quercus pubescens).
La photo est prise hier, avec les premières gelées de cet hiver, à la lisière d'un bois sur calcaire. Il a encore des feuilles vivantes, ce qui est normal pour un jeune arbre, surtout quand l'automne est doux comme cet année. Les chênes pubescents gardent souvent leurs feuilles mortes sur les branches. Les feuilles ondulées et lobées à la base sont spécifiques pour cet espèce.
Ci-dessous on voit, parmi les feuilles de châtaignier, des feuilles de chêne avec des longues lobes. Elle sont tombées d'un grand Chêne tauzin (Quercus pyrenaica). Il pousse sur les mêmes sols argileux que le châtaigner, il n'aime pas du tout le calcaire.
Le Chêne tauzin est facile à reconnaître à ses feuilles. Elles sont profondement découpées et parfois assez grands, comme la feuille en haut à droite. Aussi les feuilles sont duveteuses, mais cela se ne voit plus sur les feuilles mortes.
Les feuilles ci-dessous sont tombées sur un sol profond et limoneux. A l'oeil, il y a plusieurs espèces, le Chêne pubescente, mais aussi quelques feuilles qui pourraient être tombées d'un Chêne sessile (Quercus petraea).
On ne trouve pas souvent ce chêne en Périgord. Il a des feuilles assez planes et régulières, non ondulées, et en coin à la base, sur un long pédoncule. Et oui, à cet endroit se trouvent quelques grands chênes avec des troncs longs qui se prolongent dans le cime étroit, typique pour cet espèce. Mais ce n'est pas facile avec les chênes, il se hybridisent facilement entre eux et il y a une grande variabilité.