Dans ce blog vous trouverez des portraits de quelques centaines de plantes et fleurs sauvages du Périgord. Au fil des saisons des nouvelles images seront ajoutées.

Corine Oosterlee, botaniste et photographe, vous propose également des Balades Botaniques guidées et autres activités autour de la flore sauvage, la végétation et la nature en Périgord. Pour en savoir plus regardez sur baladebotanique.fr.

Son site photographie est corineoosterlee.com.


22 novembre 2012

Fusain d'Europe


Le Fusain d'Europe (Euonymus europaeus) est un buisson pas remarquable du tout. Il pousse bien caché dans une haie champêtre. Il n'a pas une forme typique, ses feuilles n'ont rien de spécial et ses branches vertes s'effacent dans la haie.


Mais il se transforme complètement au mois de novembre. Maintenant le Fusain d'Europe montre ses fruits carrés rose fluo. Quand les fruits s'ouvrent, on voit les quatre baies orange vif bien contrastant. Certaine haies sont roses, aujourd'hui!





5 novembre 2012

Chêne pubescent


En Périgord on trouve une dizaine d'espèces de chêne. Certaines d'entre elles se ressemblent beaucoup, et pour compliquer les choses, elles s'hybrident facilement.

Voilà le Chêne pubescent (Quercus pubescens), l'espèce la plus commune des coteaux calcaires. C'est un chêne à feuilles caduques, mais souvent elles restent en état sec sur l'arbre pendant tout l'hiver. Les arbres ne sont pas très grandes et le tronc et les branches sont parfois tortueuses.


Il est bien adapté à la sècheresse; le dessous les feuilles est légèrement velu.

















Les petits glands poussent en grappe et ils sont sessiles, c'est à dire qu'ils sont attachés directement à la branche, sans pédoncule ou avec un pédoncule très court.


4 novembre 2012

Deux érables


L'Érable de Montpellier (Acer monspessulanum) aime les côteaux calcaires. Le plus souvent on le trouve en forme de buisson ou petit arbuste, mais il y existent aussi de magnifiques arbres de quinze mètres.



Début automne, quand les nuits commencent à être plus froides, il change de couleur; sa verdure se transforme en orange-rouge feu.
















Mais pas cette année. Maintenant, début novembre, les petites feuilles trilobées sont encore vertes teintées de jaune ou rose saumon. Peut-être les vraies couleurs d'automne sont encore à venir.














 L'Érable champêtre (Acer campestre) est un autre érable à petites feuilles. En automne sa couleur change en jaune, presque jamais en orange. Les feuilles ont cinq lobes plus ou moins irrégulières.
Concernant le sol, l'Érable champêtre est moins exigeant que l'autre érable, il pousse presque partout.









C'est une espèce souvent plantée dans jardins et parcs; souvent les feuilles des arbres cultivés sont un peu plus grandes que celles des exemplaires sauvages.



 

27 septembre 2012

Odontite jaune


Cette plante d'un 50 centimètres de hauteur, aux tiges fines et raides, fleurit en masse au mois de septembre.


L'Odontite jaune (Odontites luteus) a de la chlorophylle et pourvoit dans ses besoins d'énergie par la photosynthese. Mais il est aussi un peu parasite: avec des suçoirs souterrains il s'attache aux racines des plantes voisines, et de celles-là il enlève certains minéraux et aussi de l'eau. Ce sont surtout des graminées qui sont attaquées par les odontites, mais il paraît que aussi des vignes pourraient être atteintes par cette hémi-parasite.



13 août 2012

Caucalis à grandes fleurs


Voilà les fruits typiques d'une ombellifère. Ils sont de forme ovale plus ou moins allongés et se fendent en deux, chaque partie contenant une graine. Dans ce cas, le fruit est couvert de poils hérissés qui se durciront à la maturité. Les protrusions roses au-dessus sont les restes des deux pistils de chaque fleur.


Ce sont les fruits d'un Caucalis à grandes fleurs (Orlaya grandiflora).

















Il a fleuri au mois de juin, ses fleurs formant une dentelle blanche et fine contrastant avec la végétation pauvre sur le sol sec.



26 juillet 2012

Bugrane fétide


Une touffe de deux décimètres de haut sur le sol sec parmi les genévriers, on passe facilement à côté. Seulement si on regarde de près on voit que la Bugrane fétide (Ononis natrix) est une belle plante.


Quand les fleurs en forme de papillon commencent à s'ouvrir, elles sont finement striées de rouge. Le duvet gris sur la photo correspond aux poils glanduleux qui couvrent les feuilles; si on touche la plante, on s'aperçoit qu'elle colle un peu aux mains. Et aussi qu'elle laisse des traces d'une odeur pas tout à fait agréable. Peut-être n'est-elle pas au goût des lapins.







Les bugranes sont des plantes vivaces avec des racines longues et tenaces, les agriculteurs n'aiment pas les trouver dans leurs champs.



15 juillet 2012

Trèfle à feuilles étroites


Tout est allongé chez les Trèfles à feuilles étroites (Trifolium angustifolium). La plupart des trèfles sont petits, mais celui-ci est en général plus haut que la végétation qui l'entoure. Les feuilles sont trifoliées, comme d'habitude chez les trèfles, mais ici chaque foliole est vraiment longue. Les folioles sont couvertes d'un duvet très fin qui les protège contre l'assèchement. Précaution nécessaire parce que le Trèfle à feuilles étroites aime les endroits secs et sablonneux.



Les têtes de fleurs sont aussi très longues, parfois jusqu'à dix centimètres.


















Après la floraison elles sont vraiment décoratives!



1 juillet 2012

Orobanche du trèfle


Elles sont à la fin de leur floraison, les orobanches. Ce sont des parasites qui n'ont pas de chlorophylle et vivent sur les racines d'autres plantes. L'Orobanche du trèfle (Orobanche minor) ci-dessous est entourée par sa plante nourrice, en ce cas la Lucerne lupuline (Medicago lupulina), à petites boules de fleurs jaunes, mais cette espèce s'attaque aussi aux vrais trèfles.



La plupart des tiges sur l'image sont déjà mortes, seule celle à droite a encore des fleurs vivantes.



23 juin 2012

Suce-pin


2012 est une bonne année pour le Suce-pin (Monotropa hypopitis). Cette petite plante de couleur ivoire est assez rare dans la région, mais cet été il y en a beaucoup. Peut-être qu'un printemps pluvieux lui conviendrait après la sècheresse de l'année précédente?



Le Suce-pin est, comme son nom l'indique, un parasite des pins. Il n'a pas de chlorophylle mais va chercher ses nutriments dans les racines des pins. Dans une pinède, parfois un seul arbre est atteint, et celui-ci n'est pas visiblement plus chétif que les autres. Peut-être le parasite ne fait pas seulement des dégâts. Est-ce que l'arbre trouve aussi des avantages?


11 juin 2012

Sabline des chaumes


Traces de voiture dans une prairie calcaire maigre? Lors du dernier hiver, les 4x4 des chasseurs ont peut-être un peu tassé sol. Un endroit où l'eau reste un peu plus longtemps, après les pluies d'hiver.



Des exigences bien spécifiques pour cette petite fleur blanche, mais quand les conditions sont bonnes, elle couvre le sol comme un tapis: c'est la Sabline des chaumes (Arenaria controversa).



















10 juin 2012

Orchis pyramidal


De la couleur...

Parmi les Hippocrépides à toupet jaunes, striés de rouge, un Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis) en pleine floraison. Cette orchidée commence à fleurir en mai ; dans les semaines qui suivent, ses hampes florales en forme de boule se rallongent et, en juin, des épis rose foncé décorent prairies et bords de route.



Le nectar au fond de ses longs éperons n'est accessible qu'aux papillons, mais parfois d'autres insectes viennent y butiner un peu de pollen.


18 mai 2012

Exposition photo


Comme on les trouve en balade botanique:


"Ambiance Nature"         

Plantes sauvages en Périgord 
      
Exposition de photographies de Corine Oosterlee         


Du 3 à 30 juin, salle du Château de Limeuil (24510), chaque jour de 10.00-18.00


4 mai 2012

Deux pins


On trouve le Pin maritime (Pinus pinaster) souvent en plantation parmi les châtaigners sur sols plus ou moins acides. Mais ici il s'agit de deux autres espèces qui aiment aussi des sols plus calcaires. Elles sont non plus d'origine sauvage, mais elles se dispersent facilement dans les forêts de chènes ou de charmes. Maintenant ils commencent à fleurir, et il n'est pas difficile de les distinguer en regardant leurs châtons mâles. Oui, ce poudre jaune qui salit votre voiture, c'est le pollen des pins.



Les châtons mâles du Pin noir (Pinus nigra) sont grands et ils forment une couronne à la base des nouvelles tiges. Sur la photo on les voit au-dessus des longues aiguilles de l'année passée, juste avant la dispersion de leur pollen.












Le Pin sylvestre (Pinus sylvestris) fait des châtons plus petits, et elles forment un espèce de cylindre autour la nouvelle tige. Sur la photo on voit encore la 'housse de protection' orange qui a enveloppé les châtons et la jeune tige.












Et les châtons femelles? On voit bien déjà la future forme de cône de pin. Ci-dessous les châtons d'un Pin noir.




17 avril 2012

Orchis bouffon


Une des premières orchidées à fleurir est l'Orchis bouffon (Anacamptis morio). Elle pousse dans des prairies plus ou moins pauvres et sur les bords de route herbeux, parfois en grand nombre. Parce qu'elle est précoce, elle risque de subir un coup de gelée, comme ce matin.

   

Pas de problème, elle survivra!



15 avril 2012

Charme


Le charme (Carpinus betulus) forme des forêts denses. Si la pente est d'exposition nord, tant mieux!



Les jeunes feuilles se déplient maintenant.

3 avril 2012

Potentille printanière


Dans les mêmes prairies que la Globulaire mentionnée ci-dessous, on trouve la Potentille printanière (Potentilla verna).



Ici ses petites fleurs jaunes forment une toile de fond pour l'Ophrys occidental (Ophrys occidentalis), une petite orchidée précoce.
















En regardant de plus près, on peut voir que les fleurs ressemblent, sauf pour la couleur, à celles d'un Eglantier miniature. Ce n'est pas surprenant, la Potentille printanière fait partie de la famille des Rosacées.



2 avril 2012

Globulaire commune


Dans un endroit ensoleillé de petites boules bleues apparaissent ça et là dans l'herbe éparse. La Globulaire commune (Globularia bisnagarica) fleurit de fin mars à mai, et parfois aussi à la fin de l'été. Ses petites feuilles en forme de cuillère sont présentes presque toute l'année.



C'est une plante typique des pelouses calcaires sèches, un milieu très riche en fleurs, surtout au printemps. Si on tombe sur la Globulaire, on risque fort de tomber également sur des orchidées sauvages.


11 mars 2012

Scille à deux feuilles


Parmi les Perce-neige plus grands, quelques petites étoiles bleues: la Scille à deux feuilles (Scilla bifolia). Beaucoup de plantes bulbeuses printanières qu'on trouve à l'état sauvage ne le sont pas vraiment, mais cette espèce n'a jamais vu de jardin.



En regardant de près la photo, l'origine de son nom est claire. La tige vert-bleu sort au milieu de deux feuilles vertes en forme de gouttière.
















Et quand on parle de bleu, elle est vraiment bleue, surtout par rapport aux feuilles mortes et aux fougères alentour.




22 février 2012

Véronique de Perse


Moins sept degrées, ce matin. Malgré cela, la Véronique de Perse (Veronica persica) est en pleine floraison. Les petites fleurs fragiles n'ont pas l'air d'avoir peur de quelques cristaux de givre, avant que le soleil de l'après-midi ne vienne les réchauffer. Elles se montrent dans les jardins potagers, les champs cultivés, les bords de chemin, en un mot presque partout.






















Sur la photo ici, prise une autre année, lors d'un mois de février plus clément, on voit mieux la forme de la fleur et les fines nervures des pétales.

8 février 2012

Panicaut champêtre


Il a fleuri au mois de juillet, le Panicaut champêtre (Eryngium campestre), mais quelques feuilles et les tiges avec leurs graines sont encore là et dépassent la couche de neige.










En hiver ses feuilles épineuses prennent de belles nuances de gris et de brun. Même mortes, elles sont encore belles! 




6 février 2012

Hiver


Enfin l'hiver!




13 janvier 2012

Perce-neige


Depuis le début de cette année les Perce-neige (Galanthus nivalis) sont en fleur! Un mois de décembre doux leur a donné un coup de pouce. Ils sont bien adaptés au froid et supporteront gelées et neige... s'il y en a encore cet hiver.



Les Perce-neige qu'on trouve dans les bois sont souvent échappés d'un jardin, mais ceux-ci poussent dans une vallée profonde et loin des maisons et jardins, donc il se peut qu'ils soient vraiment sauvages.