Il n'est pas exceptionnel du tout quand une plante s'adapte à une vie à côté de nous humains. L'agriculture a créé des possibilités pour beaucoup de plantes sauvages. Le travail régulier du sol élimine la compétition des autres plantes pour la place, les nutriments, l'eau et la lumière et ameublit le sol pour que les graines puissent germer et s'enraciner facilement.
La Cotonnière commune (Filago pyramidata) pousse dans les champs de culture et dans les friches ou dans des habitats qui ressemblent à cela. Apparemment elle a une certaine résistance contre les désherbants et fongicides utilisés couramment dans les cultures de céréales parce qu'on la trouve assez souvent. Le champ de blé après récolte sur la photo est en bio, d'ailleurs.
Comme toutes les plantes de la famille des Asteracées elle a des têtes de fleurs composées. En ce cas, les têtes sont doublement composées. Ce qu'on voit est une boule verte arrondie avec des petites pointes jaunâtres.
Chaque pointe jaunâtre est une tête de 5 mm de long avec quelques fleurs tubulaires entourées par des bractéoles verts avec des poils comme une toile d'araignée ou du feutre. Vingt ou trente de ces têtes forment ensemble une boule avec à la base deux ou trois bractées un peu plus grande que la boule. Et chaque plante peut porter des dizaines de boules. Combien de fleurs fait la Cotonnière commune? Peut-être des centaines, avec aussi des centaines de graines pour garantir sa progéniture.
Par ce fait elle se distingue des 'vrais' messicoles, des plantes totalement adaptée aux moissons, qui ont une cycle de vie en même temps et avec la même durée que les céréales, et qui ne font que peu de graines, souvent de la même taille que les graines de blé.
Dans un champ de culture laissé en friche pendant un an on trouve beaucoup de plantes différentes. Parmi les Vulpies (les graminées blondes) on voit entre autre le jaune d'un pied de Millepertuis en fleur mais aussi des belles touffes de Cotonnière commune.