Dans ce champ de culture poussaient autour de 130 différentes espèces de plantes sauvages. Pour la plupart ces 'mauvaises herbes' étaient des messicoles, des plantes avec une cycle de vie adaptée à la culture des céréales. Elles étaient en général petites, parfois à peine visibles parmi les épis de triticale.
Maintenant tout a changé. Il y a quelques années, le bail est repris par un nouveau agriculteur et il travaille différemment. Par conséquence, les 'mauvaises herbes' ont changé aussi. Toutes les messicoles sont disparues, et à leur place quelques nouvelles espèces sont apparues, des plantes grandes et vigoureuses qui prennent beaucoup de place. Maintenant on ne trouve ici que une trentaine d'espèces de plantes spontanées, et celles-ci sont présentes en grande quantité. Ce sont des plantes annuelles très compétitives, qui poussent vite quand il y a beaucoup d'azote dans le sol, et qui se multiplient rapidement. Elles profitent des circonstances créées pour le mais ou le tournesol ou toute autre culture sarclée où on met un grand apport d'engrais. Parce qu'elles sont moins que les autres plantes gênées par les herbicides ou fongicides elles peuvent survivre longtemps dans les cultures traitées.
Un beau pied de Stramoine (Datura stramonium) pousse ici. Il y avait des graines dans le sol, et une petite plantule, germé quand la triticale était encore en train de pousser, c'est développé en une grande plante dans moins de deux mois.
Ici une colonie dans un champ de mais. La Stramoine fait partie de la famille des Solanacées, et comme beaucoup d'autres membres de cette famille elle est toxique et les agriculteurs n'aiment pas la trouver dans leurs cultures.
À la fin de la saison beaucoup de feuilles ont tombées et on voit surtout les branches squélettiques. C'est sûrement un tracteur qui a apporté les graines dans ce tas de terre et pierres, dans la benne ou avec la boue qui colle aux roues.