Ces branches sont un peu cannelées, quand on enlève l'écorce on voit que le bois est strié. C'est typique pour le Saule cendré (Salix atrocinerea). Il est parfois difficile de distinguer les différentes espèces de Saule qui, en plus, s'hybrident facilement. En Dordogne, le Saule cendré est l'espèce le plus commun.
Ce grand arbuste ou petit arbrisseau pousse presque partout ou il y a de l'humidité pendant une grande partie de l'année.
Ici, un vieil exemplaire au bord d'une mare. Il a terminé sa floraison avant que les feuilles commencent à se développer et les châtons mâles qui ont dispersé leur pollen sont tombés et flottent maintenant sur l'eau. Les Salicaceae (la famille des Saules et Peupliers) sont tous dioiques. Ils ont des fleurs unisexuées (avec des pistils ou des étamines, jamais les deux dans la même fleur) et sur chaque individu on trouve soit des fleurs pistillées soit des fleurs étaminées, jamais les deux sur la même plante.
Les châtons sont duveteux, c'est peut-être pour cette raison qu'on les appelle 'châtons', mais quand ils sont en pleine floraison on ne voit pas trop les poils duveteux, les longues étamines avec au bout le pollen jaune dépassent le duvet. Dans chaque châton on trouve des dizaines de fleurs, chacune avec deux étamines.
Les châtons femelles grandissent et changent de gris en vert, ils commencent à s'ouvrir. Comme chez les châtons mâles, il y a des dizaines de fleurs. Chaque fleur contient une capsule ovale, une petite structure verte avec une pointe jaune. La capsule (qui va contenir plus tard la graine) a à son sommet les pistils jaunes.
Quelques gouttes de la pluie longtemps attendue s'accrochent aux châtons. Une feuille de l'an dernier n'est pas tombée, elle est plutôt ovale que linéaire chez le Saule cendré.