Dans ce blog vous trouverez des portraits de quelques centaines de plantes et fleurs sauvages du Périgord. Au fil des saisons des nouvelles images seront ajoutées.

Corine Oosterlee, botaniste et photographe, vous propose également des Balades Botaniques guidées et autres activités autour de la flore sauvage, la végétation et la nature en Périgord. Pour en savoir plus regardez sur baladebotanique.fr.

Son site photographie est corineoosterlee.com.


16 juin 2018

Grande listère


Dans un coin sombre d'une forêt très verte après la pluie poussent quelques plantes avec une paire de feuilles presque blanches. Les Grandes Listères (Neottia ovata) sont déjà à la fin de leur floraison, et les plantes retirent la chlorophylle des feuilles pour la stocker dans les racines pour l'année prochain.





Au printemps les nouvelles feuilles paraissent.





Deux feuilles encore enroulées sortent des feuilles mortes.





Une hampe florale émerge, les boutons commencent à s'ouvrir et on voit que les fleurs sont vertes avec un long labelle. Oui, la Grande Listère est une orchidée.



Sous le périanthe avec le labelle bifurqué on voit le début du fruit qui commence à se developper.





Ici un groupe en pleine floraison. La Grande listère est assez repandue dans la région. On la trouve souvent en grandes quantités dans les forêts et sous-bois. Quand elles poussent dans des endroits lumineux, comme par exemple une clairière ou lisière de forêt, elles sont en général moins nombreuses.





15 juin 2018

Orobanche du panicaut


Le même pré fleuri, l'arrière-plan de la photo ci-dessous. Parmi les fleurs jaune des Hippocrépides à toupet une nouvelle Orobanche à côté d'une nouvelle feuille de son hôte.





L'Orobanche du panicaut (Orobanche amethystea) parasite le Panicaut champêtre (Eryngium campestre).



12 juin 2018

Lin purgatif


Dans une prairie fleurie on voit des toutes petites fleurs blanches parmi les fleurs jaune de la Hippocrépide à toupet (Hippocrepis comosa).





Le Lin purgatif (Linum catharticum) est un vrai lin aux tiges fines et feuilles oppposées et assez étroites. Elle est bien commune dans ce type de prairie, surtout sur calcaire, et elle fleurit une grande partie de l'été.




Avant la floraison les pédicelles sont recourbées vers le sol, et elles se relèvent quand la fleur s'ouvre.




Il faut se mettre à génoux et utiliser une loupe pour bien voir la fleur, mais quand on fait ce petit effort, elle s'avère une beauté.



Le fruit, une capsule presque ronde qui s'ouvre en cinq valves, ressemble bien aux fruits des autres Lins plus grands.







3 juin 2018

Ophrys abeille


Les Ophrys sont des orchidées qui utilisent une ruse pour attirer des abeilles et autres insectes pour la pollinisation. La fleur est construite de telle manière qu'elle ressemble à un insecte femelle posé sur une fleur ou feuille, et elle émet l'odeur des phéromones. Le labelle est brun, souvent avec des lignes et taches contrastants et les sépales sont verts ou de couleur comme une fleur.






Voilà l'Ophrys abeille (Ophrys apifera). En Dordogne, elle est la plus tardive des Ophrys. Maintenant elle est en pleine floraison. On voit les trois sépales roses, et posé dessus, 'l'insecte' formé par le labelle, avec à gauche et droite des gibbosités comme 'pattes'. Deux petits pétales forment les 'antennes' (même si ils ressemblent plutôt des oreilles, mais l'insecte visiteur n'a pas la même manière de voir que nous). L'organe vert et jaune au milieu est le gynostème, l'ensemble des étamines et du stigmate spécifique pour les Orchidées.

Le bouton en haut est en train de s'ouvrir, le labelle brun émerge déjà. Le bouton est à l'envers, et pendant l'ouverture la fleur se retourne 180°.










Ici une vue latérale. Le labelle est prêt à recevoir un insecte dans ses bras. On voit deux pollinies, des petites massues jaunes de pollen sur des tiges fines. L'une est encore cachée dans le gymnostème, l'autre est sortie. A la base de la tige de la pollinie se trouve une sorte de colle, et quand une abeille atterrit sur le labelle, la pollinie se détache et se colle à la tête de l'insecte, qui peut l'amener vers une autre Ophrys abeille. L'autofertilisation est aussi possible, quand la pollinie se courbe vers le stigmate dans la gorge de la fleur.

Un système bien compliqué mais apparemment efficace.






Que du bonheur dans le pré!