Dans ce blog vous trouverez des portraits de quelques centaines de plantes et fleurs sauvages du Périgord. Au fil des saisons des nouvelles images seront ajoutées.

Corine Oosterlee, botaniste et photographe, vous propose également des Balades Botaniques guidées et autres activités autour de la flore sauvage, la végétation et la nature en Périgord. Pour en savoir plus regardez sur baladebotanique.fr.

Son site photographie est corineoosterlee.com.


25 août 2013

Germandrée botryde


Depuis peu de temps ce champ parsemé de Carottes sauvages est une truffière. L'hiver dernier, l'agriculteur a planté des petits chênes truffiers mycorrhyzés avec le champignon précieux. Pour protéger les jeunes arbres contre les chevreuils gourmands, il les a enrobés dans un filet en plastique noir. Quand le Périgord était encore une pays à vignes, le champ a été une vignoble, et après on y a cultivé du tabac jusqu'aux années '70 ou '80 du dernier siècle. Et après, le champ a été abandonné et envahi par les génévriers.


L'agriculteur a nettoyé et labouré, et avec cela des graines en repos dans le sol pendant des longues années sont montés vers la surface. Ce sont les graines de 'mauvais herbes' qui poussaient dans les vignes et le tabac, parfois des espèces devenues rares. Maintenant ils retrouvent un sol meuble qui les donne la chance de germer.








 
Du coup on trouve des 'mauvais herbes' annuelles hors commun dans cette nouvelle truffière! Par exemple ce petit Germandrée botryde (Teucrium botrys) avec des feuilles découpées et un peu velues.













Comme l'autre Germandrée, celui-ci n'a pas de lèvre supérieure et les étamines dépassent la fleur.


24 août 2013

Germandrée petit-chêne


Des longues semaines sans pluie ont donné un aspect grillé aux prairies et clairières. A peine quelques feuilles vertes sont encore visibles. La germandrée petit-chêne (Teucrium chamaedrys) a l'habitude de sècheresse, elle pousse de préférence dans un endroit ensoleillé sur sol calcaire qui ne retient pas l'eau de pluie.


Elle a déjà terminé sa floraison, seulement les calices brunes restent encore sur les plantes.

















Mais si on cherche bien on trouve encore quelques fleurs roses. La fleur n'a pas de lèvre supérieure, les étamines pointées vers le haut sont bien visibles.













On voit d'où vient le nom de la plante: les feuilles ressemblent à des feuilles de chêne stylisées en miniature.


20 août 2013

Cirse laineux


Dans une friche envahie par des Carottes sauvages blanches et des Picrides fausse-épervière jaunes, un chardon majestueux montre ses couleurs. C'est un Cirse laineux (Cirsium eriophorum) de presque deux mètres de hauteur.


Il lui a fallu deux ans pour pousser si grand. La première année la plante a fait une rosette au ras du sol, avec une longue racine pointue qui permet la plante de trouver de l'eau en profondeur, même quand l'été est sec, comme maintenant.













Les larges feuilles à trois dimensions sont profondement découpées; les pointes aboutissent en épines douces qui vont en haut et en bas de la feuille.















La deuxième année le cirse a fait un tige et des fleurs. Chaque capitule contient des dizaines de fleurs tubuliformes pourpres. La capitule est construit de bractées entourées par un tissu laineux, comme un toile d'araignée dense. Ici les fleurs sont visitées par une petite punaise verte et toute une famille de petits coléoptères noirâtres.