Dans ce blog vous trouverez des portraits de quelques centaines de plantes et fleurs sauvages du Périgord. Au fil des saisons des nouvelles images seront ajoutées.

Corine Oosterlee est botaniste et photographe plasticienne. Son site corineoosterlee.com.


7 juin 2011

Laitue vivace


Ce syrphe a trouvé à manger dans cette fleur bleue aux pétales fragiles.



C'est une Laitue vivace (Lactua perennis). Elle aime la chaleur et donc on ne la trouve que sur les pentes et champs arides à exposition sud. Les fleurs ne s'ouvrent qu'en plein soleil.














Les rosettes de feuilles ressemblent celles du Pissenlit, mais les feuilles sont un peu plus profondement découpées. Elle a un latex blanc, comme celui-ci, et comme les autres laitues, celles du jardin incluses.













L'ombre d'un autre insecte.


5 juin 2011

Garance voyageuse


Voilà un autre gaillet: La Garance voyageuse (Rubia peregrina). En Dordogne on la trouve presque partout où il y a des arbres et des bois. Ses lianes se serpentent n'importe comment dans les arbustes et autres supports, comme ci-dessous dans une clôture.























Les fleurs sont des petites étoiles vert jaunâtre.


















Au printemps la plante forme des nouvelles branches et feuilles vertes, et elles vont rester vertes jusqu'au printemps prochain. Quelques baies noires de l'année passée ne sont pas encore mangées par les oiseaux.




4 juin 2011

Caille-lait


Le Caille-lait blanc (Galium mollugo) est un gaillet qui décore les bords de route avec des nuages blancs de petites fleurs. Il pousse aussi dans les prairies à faucher, et plus tard, quand il a plu, on va le retrouver là, en fleur.























Les petites étoiles à quatre ou cinq points sont convoitées par les insectes.

















Comme les autres gaillets, plantes de la famille des Rubiacées, le Caille-lait a des petites feuilles en verticille. Maintenant elles sont presque invisible sous la masse des fleurs,  mais au printemps les verticilles vertes se montrent.




6 mai 2011

Thomise


 Elles sont à l'affût dans les fleurs pour attraper les insectes: les araignées-crabes.



Ci-dessus une Thomise (Thomisus onustus) sur un Orchis pyramidal (Orchis pyramidalis). Quand elle a choisie sa fleur, elle y reste souvent pendant plusieurs jours, ses pattes d'avant largement ouvertes pour 'recevoir' sa proie. Parce qu'elle ne fuit pas si vite, elle est facile à photographier.

1 mai 2011

Iris faux-acore


Dans les ruisseaux et mares des feuilles longues en forme d'épée sortent de l'eau. Au contre-jour on voit bien les vaisseaux conducteurs de sève; les parois qui séparent les cellules allongées superposées se montrent comme des taches plus foncées.



Ce sont les feuilles de l'Iris faux-acore (Iris pseudacorus). L'araignée, quand à elle, a pris aussi une position allongée pour se rendre moins visible.















Les fleurs ressemblent bien celles des iris cultivés qu'on voit dans les jardins.


15 avril 2011

Euphorbes

Maintenant les bords de route et les prairies sont tachetés de jaune. Les grandes taches jaune un peu verdâtre sont souvent créées par les Euphorbes. Elles sont faciles à reconnaître grace à leur couleur, leur latex blanc et la forme des inflorescences. Les fleurs de l'Euphorbe ont une forme spéciale. Elles forment des ombelles, et elles n'ont pas de pétales, et consistent d'une capsule femelle et quelques étamines sur une tige, accompagné par quelques glands ronds ou en forme de corne, le tout entouré par deux bractées jaunes. Et de cette machinerie sort parfois une autre 'fleur' avec la même construction.

Il y a environ vingt-cinq espèces en Périgord, voilà trois qu'on peut trouver maintenant au bord des chemins.



Depuis quelques semaines déjà l'Euphorbe à feuilles d'amandier (Euphorbia amygdaloides) est en fleur. Elle aime les bois de feuillus. Sur la photo on peut distinguer des petites boules rouges, les capsules femelles qui commencent déjà à mûrir.










 

L'Euphorbe petit cyprès ci-dessus (Euphorbia cyparissias) pousse partout où le sol est un peu sec et rocheux, et aussi ailleurs. 
















Cet espèce s'appelle Euphorbe à tête jaune (Euphorbia flavicoma). Un nom mal choisi parce que toutes les Euphorbes d'ici sont charactérisées par leurs têtes plus ou moins jaunes.



4 avril 2011

Ophrys araignée


Voilà pourquoi on l'appelle Ophrys araignée (Ophrys aranifera):





















Dans cette groupe d'orchidées on reconnait plusieurs espèces. Elles se distinguent par la forme du labelle, la couleur, la période de floraison, la taille, et autres petits détails. Mais on trouve aussi des plantes intermédiaires. Est-ce que ce sont vraiment des espèces ou plutôt des variations?

Pour parler d'une espèce, il faut au moins qu'il y ait une 'barrière' entre elle et les autres espèces. Géographique: elles poussent dans des endroits éloignées l'un de l'autre. Ou temporelle: elles ne fleurissent jamais en même temps. Ou elles ne sont pas fertiles entre elles. Ou elles ont besoin d'un pollinisateur différent. Ou... Le seul fait que deux populations, ou deux plantes dans la même population, sont d'apparance différente, ne suffit pas.

Est-ce que ce sont plusieurs espèces avec des hybrides entre elles, ou une espèce avec beaucoup de variation, et quelques groupes plus ou moins typés? Nous ne savons pas vraiment.

Voilà deux réprésentants qui sont maintenant en fleur:



L'Ophrys occidental (Ophrys occidentalis) ci-dessus est le plus précoce en Dordogne. Il pousse parfois en groupe au bord d'une route, juste à côté du goudron.



L'Ophrys petite araignée (Ophrys araneola) a des petites fleurs bordées de jaune et il est en général solitaire.